Au Caire, il y a quelques voitures, quelques velos, quelques pietons. Et ces 3 categories se partagent la chaussee...enfi...les velos et les pietons essaient d'attrapper un bout de chaussee. Il y a peu pres 100 voitures pour 10 pietons et 1 velo.
Le velo est presque toujours charge...de trois bouteilles de gaz (plus grosses que les grosses de chez nous), de sacs de ciment, de bidons de lait enormes (plus haut que la roue du velo), de cagettes de fruits...ou alors, le cycliste tient sur sa tete, une clayette de 1m. sur 2m., chargee de centaines de petits pains. Et ce velo se faufile entre les voitures, change de voie, passe au feu rouge...Normal !
Les pietons, ce sont les aventuriers de la rue, les cascadeurs du trottoir et les inconscients du macadam.
Le strottoirs sont utilisables plus par les chameaux que les gens, m'a dit un Bedouin ! Si on ne regarde pas ou on pose les pieds, c'est l'entorse assuree. En plus, ils sont encombres d'arbres, de sable, de detritus, de poteaux electriques, de deballages commercants...
Donc, le pieton essaie de descendre du trottoir, de sauter du trottoir qui est haut de 30 a 40 cm. Mais comme les voitures sont la elles aussi, il faut vite re-escalader les 30 cm. Les personnes agees ne peuvent pas et demandent de l'aide.
Et il faut redescendre et remonter...ca n'arrete pas !
Quelquefois, bien-sur, il faut traverser la rue. Alors la, il faut savoir prendre des risques et faire comme m'a dit un Egyptien : traverser en fermant les yeux...et espere que les automobilistes n'en font pas autant.
Les voitures ne s'arretent que si un policier siffle comme un fou au feu rouge...sinon, ca passe !!!
Alors, le pieton, faut qu'il se lance...Il descend de son trottoir, avnce d'un pas, calcule son coup selon le flot des voitures et marche d'un pas ferme (mais en serrant les fesses) jusqu'au milieu parfois ou il doit stopper avec des voitures qui filent devant lui au ras des chaussures et derriere lui au ras des talons ou du fessier, selon sa morphologie ! C'est impressionnant !
Dans le meilleur des cas, on traverse en une seule course, mais rapide et savamment calculee ! Sueurs froides et chaudes garanties...
Vite, on escalade le trottoir d'en face...ouf !...encore une de traversee !
Et les voitures, c'est surrealiste ! Elles se faufilent la ou l'on crit qu'il n'y a pas la largeur et chacun y va de son klaxon pour signaler qu'il ne va pas s'arreter donc que l'autre doit se pousser. C'est inoui ! Il y a 4 voitures de front sur une rue a 2 voies, personne ne s'arrete au feu rouge, les pots d'echappement crachent des gaz noirs. Des fumees bleutees enveloppent les pietons. Les micro-bus, un gars accroche a la porte ouverte, cherchent a faire le plein. Aussi, tout le long du trajet, le gars hurle le nom de la destination et siffle les passants qui pourraient eventuellement monter. Chaque bus crie differentes stations. Les gens descendent en marche. Le bus semble complet mais 5 ou 6 personnes montent encore, une descend, 3 autres montent...Quel est l'age du chauffeur ? L'argent circule depuis le fond du bus, de main en main, jusqu'au chauffeur et personne ne truande ! Malgre toute cette cohue, il y a toujours quelqu'un pour me dire que je suis arrivee a la station ou je voulais aller. Genial, non ?
Et ce trafic (ca s'ecrit comme ca ou c'est en anglais ? Pas de souci...Stephane va encore corriger mon cahier du jour ! Merci, Stephane ! C'est lui qui fait tout sur ce blog !), ce trafique donc, ne cesse jamais. Toute la nuit, j'entends rouler et klaxonner...enfin, pendant mes brefs temps de reveil !
Malgre tout, il ne semble pas y avoir trop d'accidents.
Je n'ai jamais vu une circulation aussi folle...ni aussi attentive a l'autre !
Bonne route !