lundi 6 mars 2006

Mon ami japs.

Depuis Damas (plus de deux mois), Michi et moi partageons tout. Nous allons nous séparer demain parce que, lui, il a une volonté plus forte que la mienne...Il continue à vélo jusqu'à Cape Town. Moi, je vais jusqu'à Addis Abeba (bus et vélo) et, là, j'aviserai. Je ne peux plus rouler avec tant de difficultés. Michi me dit que , pour lui aussi, c'est dur. Mais, quand c'est trop difficile, lui, il chante...pour oublier ! Moi, non ! Je pense au printemps français et à ceux que j'aime !
Nous partageons tout : nourriture, filtres à eau, accueils, chambres, difficultés et joies, rencontres, formalités douanières...mais, dès que nous nous reposons quelque part, nous sommes chacun de notre côté (Amman, Le Caire, Assouan, Louxor, Khartoum).
C'est un vrai pot', d'une rare générosité et un type de parole.
Il s'était engagé à rouler avec moi jusqu'à Nairobi et ne voulait pas "m'abandonner" avant.Je n'ai qu'une parole, me disait-il. Il a fallu que j'insiste lourdement pour qu'il puisse continuer son voyage plus intensément à vélo.
Il a tenu à ce qu'on ne se sépare qu'à Khartoum, capitale du Soudan.
Rencontre et séparation dans une capitale ! Joli titre de roman, n'est-ce pas ?
Malgré quelques difficultés de compréhension ou de culture (nous avons tous deux un mauvais anglais et des cultures très différentes. Il est attaché à la culture traditionnelle japonaise.), je peux dire que j'ai voyagé deux mois avec un chouette gars.
Je sais qu'il ira jusqu'au bout de son périple.
Admiration et respect.
Thank you, Michi. Good wind ! Be happy !